Les activités extra scolaires : nos enfants sont-ils surmenés ?

L'enfant et les activités extra scolaires L'enfant est un être en développement. Il lui est très difficile de se faire une opinion et de se déterminer pour une activité ou une autre. Certaines municipalités offrent un pass annuel dans le cadre duquel chaque enfant peut naviguer d'une activité vers l'autre pendant un certain temps sans être obligé de prendre par exemple une licence ou tout autre engagement définitif. Cela lui invite donc de s'inscrire dans un cours qu'il n'apprécie pas, et de choisir son activité favorite.

Cette manière de voir les choses est certainement une de celles qui correspond le mieux aux besoins des enfants et des familles. Certains enfants ont d'emblée le goût pour un sport ou un instrument de musique particuliers alors que d'autres n'ont encore aucune idée de leurs propres goûts. Il faut aussi garder à l'esprit que ces goûts peuvent considérablement varier selon la relation avec l'animateur ou les camarades, le fonctionnement de l'enfant étant basé principalement sur ses émotions. Les activités extra-scolaires pour ouvrir l'esprit et le corps

Chaque parent a dans sa mémoire des frustrations qu'il a eues par rapport à une activité qu'il n'a pu pratiquer et dont il rêvait, ou encore d'une pratique à laquelle il pense a posteriori qu'il aurait dû s'adonner. Le piège consiste à vouloir reporter sur son enfant ce que l'on n'a pas fait soi-même. Il n'y a qu'à voir ces enfants qui traînent les pieds pour se rendre à un cours de solfège pour lequel ils n'ont aucun goût et dont ils ne comprennent pas la finalité.

Il faut aussi considérer le fait qu'un enfant qui rêve de pratiquer un instrument de musique par exemple, n'a pas pu se rendre avant d'en commencer l'apprentissage de la difficulté qu'il fallait surmonter et surtout de la régularité de la pratique que cela suppose. D'un coté il est bon d'habituer un enfant à fournir un effort pour atteindre un but et d'un autre côté il est inutile de vouloir imposer un choix qui devient une contrainte insupportable. Toute la difficulté consiste à gérer ces deux contradictions.

Si les activités extra-scolaires représentent un atout pour le développement de l'enfant sur les plans psychiques, intellectuels, physiques et sociaux, la surabondance d'activités inscrites sur les agendas des enfants peut être contreproductive dans la mesure où un enfant a également besoin de moments de simple détente où s'amuser et même ne rien faire. Ces parents qui croient bien faire en « occupant » leurs enfants en permanence, ne se rendent pas toujours compte qu'ils leur occasionnent une fatigue et un stress qui peuvent devenir préjudiciables, sans parler de ceux qui soumettent leurs enfants à des pratiques de haut niveau pour en faire des virtuoses à qui on dénie le droit d'être juste des enfants.